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Le seul bouclier de l’Union européenne, c’est le respect de ses valeurs et de son histoire

 

Face à l’afflux d’exilés, la Grèce doit être aidée. Mais le gouvernement grec a choisi de fermer ses frontières et de suspendre les demandes d’asile « ce qui constitue une violation claire du droit international » rappelle la Présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique, Sylvie Guillaume.

 

« C’est l’Union européenne qui s’est mise volontairement entre les mains du président Erdogan, ce qui lui permet de faire un chantage macabre, c’est donc l’Union qui doit trouver des solutions efficaces et prendre ses responsabilités » ajoute l’eurodéputée socialiste.

Des recours existent, la directive « Protection temporaire* », « contient les solutions nécessaires pour faire face, notamment en prévoyant la répartition des demandeurs d’asile, leur accueil et la durée de leur protection » ajoute Sylvie Guillaume.

Car le choix central est bien de savoir si l’Union continue de sous-traiter sa politique migratoire aux pays tiers et au prix fort ou bien si elle prend ses responsabilités en œuvrant à une répartition solidaire au sein d’une démarche migratoire concertée.

Le Conseil et la Commission se sont rendus en Grèce et ont soutenu la politique de refoulement menée par le Premier ministre grec. On nous parle d’ « invasion », de « bouclier », et de « menace existentielle », là où le droit et les conventions internationales nous astreignent à la protection,  voici la victoire culturelle de l’extrême droite. « Pour rappel, nous parlons d’êtres humains désarmés, de gens qui ont fui la mort en Syrie, pas de militaires nous ayant déclaré la guerre. Ces mots qui dominent notre débat en disent plus sur nous, notre déchéance et notre faillite morale, que sur eux » a déclaré Raphaël Glucksmann qui conclut : « ceci n’est pas l’Europe que nous voulons, défendons, portons ».

Le courage politique c’est rapidement d’activer les instruments à disposition pour répondre à cette situation d’urgence immédiate en ouvrant des corridors humanitaires. Il en va de nos valeurs, de vies humaines et de la survie du projet européen.

 

NOTE : la Directive offre une protection immédiate et temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées si le système d’asile du pays concerné risque de ne pouvoir traiter cet afflux sans être mis en péril, ce qui est exactement la situation de la Grèce actuellement.

Sylvie Guillaume

Publié le 10 mars 2020 à 11h03


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