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Le marché unique européen à l’heure du coronavirus

 

Dans le contexte de crise mondiale du Coronavirus, au sein de la plupart des pays de l’Union européenne, le confinement des populations s’organise mettant un point d’arrêt au fonctionnement habituel de nos sociétés. Mais il est néanmoins essentiel que la continuité de certains secteurs soit assurée.

 

Tel est le cas du marché intérieur de l’Union européenne, espace sans frontières où circulent librement les marchandises, les services et les capitaux – et normalement les citoyens !-, qui est l’une des grandes réussites de l’Union européenne et qui doit continuer à fonctionner pour contribuer à la lutte contre le virus du COVID-19.

C’est pourquoi, au Parlement européen, la commission IMCO (Marché intérieur et protection des consommateurs) dont je suis membre a adressé, à la Commission européenne une lettre appelant à cesser les approches isolées des Etats membres concernant le marché intérieur, qui en menacent le bon fonctionnement.

Le danger ? Que des restrictions unilatérales à la libre circulation des marchandises entravent la livraison et la distribution de biens, de nourriture, de produits pharmaceutiques et de matériel médical ainsi que les équipements de protection personnels, mettant ainsi à mal la capacité de l’Union à gérer cette crise sans précédent. Nous devons en effet éviter à tout prix les pénuries de biens essentiels à travers l’Europe et améliorer au contraire la coopération au niveau européen.

La lettre aborde également le sujet des marchés publics communs dans le domaine de la santé et notamment pour l’achat du futur vaccin afin d’éviter les spéculations sur les prix et de pouvoir en assurer un accès égal de part et d’autre de l’Union.

Enfin, quand on évoque le marché intérieur, on pense également à ses bénéficiaires directs que sont les 511 millions de consommateurs européens, et notre lettre revient entre autres sur les cas de pratiques commerciales illicites repérées depuis le début de la crise du coronavirus. Spéculation sur les prix en invoquant les ruptures de stocks, importation de faux produits utilisés dans la lutte contre la pandémie comme des masques, des dispositifs médicaux, des désinfectants, des assainisseurs et même des kits de tests, produits de contrebande la plupart du temps qui peuvent s’avérer inefficaces voire nuisibles à la santé : les arnaques ont été légions ! C’est pourquoi le partage d’informations entre autorités compétentes au niveau européen et des Etats-membres est absolument nécessaire. Nous ne laisserons pas les consommateurs cibles de ces pratiques malveillantes qui profitent du contexte de la crise sanitaire unique que nous traversons.

Cette crise révèle l’interdépendance de nos marchés et par là, la réalité de notre marché unique – nous dépendons d’autres pays pour l’accès à certains biens. L’heure n’est donc pas au repli total sur soi mais bien à la recherche de solutions en commun afin d’être plus forts pour traverser cette période inédite.

Lien vers la lettre en anglais.

 

Sylvie Guillaume

Publié le 26 mars 2020 à 15h03


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