Pour une voix puissante de l’Economie sociale au Parlement européen
Au Parlement européen, la campagne pour la constitution des intergroupes bat son plein. Il s’agit de structures informelles qui permettent des échanges de vue sur des thèmes particuliers et de favoriser les contacts entre les députés et la société Parmi les différents intergroupes en compétition, il y en a un qui me tient particulièrement à cœur : celui sur l’Économie sociale.
Souvent méconnu, trop peu écouté, pas assez associé aux choix de politique publique, ce mouvement n’est pas une collection de structures poussiéreuses, mais fait au contraire rimer solidarité avec dynamisme, mixité, proximité et stratégie, à une époque-clé qui demande plus d’éthique et d’équité sociale au cœur de l’économie.
Monté en puissance dans les années 90, ce pan fondamental de l’économie regroupe donc des organisations privées : entreprises, coopératives, associations, mutuelles et fondations qui cherchent à concilier valeurs et économie, dans un schéma non-lucratif où une voix égale un homme ou une femme pour les décisions. Autant d’acteurs qui œuvrent pour le commerce équitable, la protection de l’environnement ou l’épargne solidaire, la lutte contre l’exclusion, la santé ou encore l’égalité des chances. A l’heure des défis sans précédents auxquels nous devons faire face dont le changement climatique, ce l’économie sociale est cruciale pour l’intérêt général !
L’intergroupe du Parlement européen est loin d’être anecdotique, avec une cinquantaine de membres et des réunions bimensuelles qui ont permis des opportunités de rencontres pour plus de 30 organisations européennes et nationales. Il fait partie du paysage du Parlement européen depuis 1990 et a joué un rôle significatif dans le processus démocratique de l’UE, veillant sur le travail du Parlement européen et faisant des propositions constructives. En 2005, l’intergroupe a demandé l’établissement d’un rapport d’initiative sur l’Économie sociale, demande acceptée en 2008 et le rapport (rédigé par la députée italienne Patrizia Toia) a été adopté en plénière le 19 février 2009 avec près de 80% de votes positifs.
Pour toutes ces raisons, je soutiens ardemment le rétablissement de l’intergroupe pour l’Économie Sociale au sein du Parlement européen et j’espère que nous serons nombreux à y être impliqués afin de continuer les débats et nous en inspirer.