Fonction ? Médiatrice européenne
Voici septembre et son goût de rentrée -partout et notamment au Parlement européen- bien que les conditions sanitaires soient malheureusement toujours préoccupantes. En commission des pétitions dans laquelle je siège, c’est aussi traditionnellement l’occasion du rendez-vous annuel avec la Médiatrice européenne pour parler du rapport sur ses activités de l’année précédente. Et cette année, j’ai l’honneur d’être rapporteure.
Ce rendez-vous est l’occasion d’orienter le projecteur sur le rôle de la médiatrice et son travail pour les citoyens européens.
Si son rôle principal est de répondre aux plaintes des citoyens européens concernant les institutions européennes et d’enquêter sur des sujets requérant son attention, elle défend également au quotidien les valeurs de transparence, d’éthique, de lutte contre les conflits d’intérêts et de bonne administration au sein des institutions.
En effet, elle plaide pour plus de transparence de la part des institutions et notamment dans le processus décisionnel ; elle s’attache notamment à que l’accès aux documents soit assuré et dans un maximum de langues de l’Union, mais aussi à ce que les pratiques de lobbying soient encadrées et les conflits d’intérêts ou les risques de pantouflages combattus. Objectivement, il y a de quoi faire ; il n’y a qu’à voir les précédents “Selmayr” ou le scandale BlackRock…
La médiatrice examine également la manière dont la Commission européenne gère les projets financés par l’UE afin d’en favoriser une bonne gestion.
Elle veille aussi plus globalement au respect des engagements de l’UE envers ses citoyens, notamment le respect de leurs droits fondamentaux. Ce faisant elle contribue à démystifier la “bulle” bruxelloise et à la rendre plus accessible aux citoyens en les aidant dans leurs rapports avec les institutions, en traitant les plaintes qui lui sont adressées dans la langue du plaignant et en l’envoyant au bon niveau de traitement.
Par ses enquêtes et les recommandations qui en découlent souvent comme ses recommandations au Conseil pour plus de transparence, la médiatrice force l’Union à rendre des comptes et à garder le souci constant d’améliorer son administration et elle remporte des victoires substantielles !
Selon Emily O’Reilly, sa mission permet de contrer l’euro-scepticisme et la méfiance des citoyens, en améliorant l’image des institutions, en favorisant la transparence et l’accessibilité. C’est un travail louable et utile et je salue l’action remarquable de la médiatrice européenne réélue pour un nouveau mandat au mois de décembre 2019.
Lien vers le rapport annuel : https://www.ombudsman.europa.eu/en/publication/fr/127393