Incendie du camp de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce : les États membres ne peuvent plus échapper à leurs responsabilités
Nous sommes sous le choc face au nouveau drame que vivent les réfugiés du camp de Moria sur l’île de Lesbos en Grèce. Ce camp est conçu pour abriter 3 000 personnes. Plus de 12 000 y survivent depuis des années dans des conditions humanitaires insupportables. En Europe. Au XXIème siècle. Malgré nos alertes répétées, la situation n’a fait qu’empirer, pour aboutir à ce drame affreux mais prévisible.
Cet incendie est une tache indélébile de plus sur la politique migratoire et d’asile des États membres, alors que l’on déplore toujours que les réformes du système d’asile européen, du règlement de Dublin soient toujours bloquées. La mise en place d’un mécanisme de relocalisation solidaire et automatique des migrants au sein de l’Union, comme nous le demandons depuis 2016, aurait pu éviter les tragiques évènements de Moria.
Nous appelons à la relocalisation immédiate de ces 12 000 personnes dans l’ensemble des États européens. La solidarité, ce n’est pas un vain mot : ce sont des actes. Il est temps d’accueillir dignement ces personnes en détresse, comme le prescrit le droit européen et le droit international.
« Le pacte européen sur la migration a été reporté à plusieurs reprises par la Commission européenne et Ursula von der Leyen. Le prétexte était tout trouvé, le coronavirus. La réalité est toute autre : les efforts se heurtent irrémédiablement à l’égoïsme des États membres de l’Union européenne. Il est temps que cela cesse, les conséquences sont trop graves ! », s’insurgent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.